Rencontre avec Gilles Vaillancourt, retraité de la STM où il a occupé le poste de conseiller en transport adapté. Gilles a développé un intérêt passionné pour les insectes au point où il a développé, au sein des MMM, un cours complet sur l’entomologie en rapport avec la pêche à la mouche

Q. Gilles d’où vous est venu votre intérêt pour la pêche à la mouche?

R. Je pêche depuis l’âge de cinq ans. J’ai développé une fascination pour la pêche à la mouche en lisant plusieurs revues sur le sujet. J’avais déjà un équipement sommaire et je pratiquais à l’occasion. J’avais un copain qui m’avait initié à la pêche à la mouche. Au printemps 1992, j’ai franchi le pas. J’ai par la suite rencontré François Boulet, alors président de la Fédération des pêcheurs à la mouche et membre des MMM au Salon de la pourvoirie. Je suis membre des MMM depuis ce temps. J’avais participé à l’initiation de pêche à la mouche. Beaucoup plus tard, à la suggestion d’Yves Beauregard, j’ai occupé le poste de vice-président de la Fédération des pêcheurs à la mouche.

Q. Quelle a été votre implication au sein des MMM?

R. En 1993, j’ai fait un premier voyage dans les Catskills afin de pêcher sur la West Branch de la rivière Delaware. À Roscoe, ce fut le début de mon cheminement en entomologie en identifiant des insectes. J’y ai acheté plusieurs livres d’entomologie.
Voyant mon intérêt marqué, Yves Beauregard, alors président des MMM m’a remis le kit d’entomologie des MMM et m’a refilé la responsabilité de l’entomologie pour le club. Les premières années ce fut des ateliers de discussion et d’échanges sur le sujet.
Les cours d’entomologie ont débuté en 1995-1996. À la même époque, j’ai multiplié les sorties. J’y ai alors développé une passion pour la pêche en rivière pour ses insectes. J’ai également animé pendant plusieurs années les ateliers d’entomologie lors des initiations de pêche avec les MMM sur la rivière Doncaster.
J’ai pratiqué beaucoup la pêche à la nymphe. Chez les MMM, c’est Gerry Bourbonnais qui m’a le plus influencé par sa passion lors de ses ateliers de pêche à la nymphe et lors de sorties au bassin de Chambly.

Avec les années, j’ai développé le cours d’entomologie. Après une quinzaine d’années, il était temps que d’autres prennent la relève (Jocelyn Masson et Michel Rivest).

Q. Quels sont les objectifs que vous poursuivez actuellement?

R. Mon intérêt va plus vers l’écologie des cours d’eau. Je voudrais connecter plus rapidement avec l’environnement et en arriver à décoder une rivière.
Mon rêve serait de regrouper un petit groupe de pêcheurs d’expérience, ce que j’appelle une Fly Fishing Matrix et faire des sorties où un pêcheur d’expérience est jumelé à un novice.
Je travaille actuellement à développer des contenus pour le site des MMM. J’ai déjà beaucoup de matériel. C’est à suivre…

Q. Quel est l’avenir de la pêche à la mouche au Québec?

R. Difficile, on le constate par le faible nombre de boutiques pêche à la mouche. Pour ce qui est des rivières, je suis d’accord pour les programmes d’ensemencement soient maintenus là où la pression de pêche est forte, mais je crois qu’il est plus important de préserver les habitats que d’ensemencer à tout vent.
Monsieur Vaillancourt, je vous remercie au nom des MMM pour le temps consacré à nos activités plus particulièrement en entomologie. Nous savons pouvoir compter sur vos connaissances et votre expérience dans la pêche à la mouche.

Gilles Dubé, président