Rencontre avec Michel Rivest, professeur à la retraite lequel s’est impliqué au sein des MMM dans plusieurs facettes de la pêche à la mouche.

Q. D’où est venu votre intérêt pour la pêche à la mouche?

R. Tout petit, j’allais pêcher dans le ruisseau au chalet de mes grands‐parents. J’utilisais un bout de branche, une corde et un hameçon sans oublier les vers. À quelques occasions, j’ai pratiqué le lancer léger et j’ai un ami qui m’a initié un peu à la pêche à la mouche il y a bien longtemps. Afin de souligner mon 51 e anniversaire de naissance, un couple d’amis, Françoise et Claude (alors membre du club), m’a offert une carte de membre des MMM.
J’ai suivi différents cours de montage de mouches, un cours d’entomologie avec Gilles Vaillancourt et le cours de
lancer stage 1.
J’aime développer mes connaissances et mes compétences dans les activités où je m’implique. Avec l’aide de Jean‐François Lavallée et plusieurs heures de pratique, je suis devenu instructeur certifié de l’International Federation of Fly Fishers (IFFF) après avoir complété les examens requis. Je suis allé à l’école de Joan Wulff, sommité dans le monde de la pêche à la mouche, afin de peaufiner et comprendre certains aspects de sa technique et pour m’améliorer. Lorsque je suis allé à Somerset, au New‐Jersey, lors du salon de la pêche à la mouche qui s’y tient annuellement, j’ai suivi des cliniques avec deux maîtres reconnus dans le lancer de pêche à la mouche soit, M. Bob Clouser afin de me familiariser avec la technique de pêche à la mouche en mer et M. Gary Borger pour voir le type de techniques enseignées dans d’autres écoles de pêche à la mouche. Tous deux ont également marqué l’univers de ce merveilleux sport.

Q. Quelle a été votre implication au sein des MMM?

R. Suite au cours avec Gilles Vaillancourt, j’ai colligé de l’information sur les insectes aquatiques et par la suite, j’ai rencontré Jocelyn Masson pour lui présenter ce que j’avais fait. C’est grâce à lui, suite à son invitation, que je suis impliqué dans le cours d’entomologie depuis la session d’avril 2013.
Je suis un amant de la nature. J’aime vivre une journée en forêt ou les deux pieds dans l’eau. Dans le passé, j’ai déjà fait de l’identification de fleurs, d’oiseaux et d’insectes terrestres lors de mes randonnées en nature que ce soit dans les régions forestières québécoises, les Adirondacks ou lors d’excursion en canot‐camping. Mon parcours en tant qu’amant de la nature et professeur auprès des enfants d’âge primaire m’a permis de développer tous ces intérêts.
Et j’aime les partager avec les gens.

À l’hiver 2013, je suis devenu instructeur de lancer chez les MMM. À l’automne 2014, à la suggestion de Robert Lalonde, chef instructeur, j’ai accepté de lui succéder à ce poste. Pour moi, l’enseignement c’est naturel, ça fait longtemps que je m’implique à ce niveau. Plus jeune, avant même d’obtenir ma ceinture noire de judo, j’enseignais à des groupes de personnes d’âges différents en même temps qui variaient de 8 à 50 ans. J’ai vécu toute ma carrière professionnelle en tant que professeur. Ma première formation universitaire m’a permis d’enseigner l’éducation
physique pendant les 15 premières années, et par la suite, j’ai obtenu un deuxième baccalauréat en enseignement préscolaire et primaire qui m’a permis d’être professeur d’une classe d’enfants de 9 à 12 ans pendant les 20 dernières années.

Q. Pourquoi cet engagement à multiples facettes dans la pêche à la mouche?

R. C’est ma personnalité de m’impliquer dans beaucoup de choses. J’aime apprendre, relever des défis, être davantage dans l’action que d’être observateur. Ce n’est que le temps qui m’empêche d’en faire plus dans cette sphère d’activités. Et avant tout, c’est une façon de rencontrer des personnes et de partager.

Q. Quels sont les objectifs que vous poursuivez à titre de chef instructeur?

R. J’ai le goût que les participants quittent leur journée de cours avec le sourire, qu’ils soient satisfaits de ce qu’ils ont appris et des progrès accomplis. Je veux également que les nouveaux adeptes de la pêche à la mouche ressentent un sentiment d’accueil de la part des instructeurs de lancers et du club des Moucheurs du Montréal Métropolitain, qu’on leur communique le goût d’investir dans différentes activités que ce soient les activités sociales, les sorties en lacs et rivières ou les autres cours. Il est toujours agréable de se revoir en différentes occasions.
De plus, ma formation et ma carrière professionnelle me portent à vouloir instaurer une certaine rigueur chez les instructeurs afin que les participants sentent une cohésion au niveau de l’équipe qui se reflète dans la technique transmise et les interventions. Je crois que l’équipe y est arrivée si je considère les évaluations positives des participants.

Q. Comment voyez‐vous l’avenir de la pêche à la mouche?

R. Je vois beaucoup de nouveaux adeptes depuis que je m’implique activement dans le club alors pour moi, elle se
porte bien. Il faut dire que je découvre de plus en plus cet univers grâce aux émissions télévisées, aux réseaux
sociaux, aux différents événements comme les salons ou les conférences. Et j’ai l’impression que je rencontre de
plus en plus de membres du club en lacs et rivières lors de mes sorties personnelles.
M. Rivest au nom du C.A. des MMM, je vous remercie de votre implication au sein de l’association. Pour cette raison,
les membres du C.A. vous ont désigné bénévole de l’année.

Gilles Dubé, président